Les êtres humains peuvent-ils supporter des vols à haute altitude aussi facilement que les oiseaux? C’est une question qui a intéressé les esprits scientifiques à la fin du XVIIIe siècle.
Lorsque des démonstrations de montgolfières ont montré que ces appareils fiables pouvaient élever des personnes dans les airs et les ramener au sol en toute sécurité.
En 1783, le roi Louis XVI et la reine Marie-Antoinette sont à la tête d’une grande foule venue assister à un vol en ballon « habité » à Versailles. Les héros du vol étaient un canard, un coq et un mouton appelé Montociel.
Les trois passagers allaient devenir les premiers aérostiers de l’histoire de l’humanité. Le canard était là comme spécimen de test car il était habitué aux hautes altitudes. Le coq était là parce que c’est un oiseau qui ne vole pas à haute altitude.
L’objectif principal de ce vol était le mouton de Montociel, dont les caractéristiques biologiques, du moins selon les expérimentateurs, étaient proches de celles de l’homme. Les scientifiques pensaient que si Montociel avait survécu au vol, un humain pourrait probablement y survivre aussi.
Le ballon était très beau, de couleur bleue et décoré d’insignes royaux et de signes du zodiaque en or. En fait, il était décoré mieux qu’il ne pouvait voler. Il a parcouru environ 1,5 kilomètre et atteint une altitude d’environ 450 mètres avant d’atterrir.
Quand les observateurs ont vu Montociel, il mangeait tranquillement. On s’est d’abord inquiété du coq, dont l’aile était cassée, jusqu’à ce qu’un des témoins affirme que Montociel avait donné un coup de pied au mal heureux avant le décollage.
L’expérience est donc un succès et Montociel mâche l’herbe en paix, comme pour garantir que le prochain vol habité en ballon sera sans danger pour l’homme.